Maîtres du Malûf constantinois
Abdelkrim BESTANDJI (1886-1940)
Né à Constantine, il s'inscrit comme savetier dans la tradition artisanale familiale, il bénéficie de la proximité et de la protection de son oncle maternel Sid Ahmed et s'attache comme lui au répertoire du Malûf. Même si ses faibles qualités vocales contrarient une influence plus marquée sur le cours des musiques constantinoises.
La notoriété et l'autorité de Abdelkrim BESTANDJI sont liées au Luth, le fameux 'oud 'arbi si emblématique de la citadinité constantinoise. C'est au zénith d'une constellation d'exceptionnels luthistes comme Si Tahar Benkartoussa, Maurice Draï, Abdelkrim Benlmouffoq que s'impose le talent hors normes d'Abdelkrim et que se construisent les légendes, sulfureuses aussi d'un musicien professionnel chevillé au goût de la fête indifférent aux revenu de ses prestations. Entre marginalité et excellence esthétique, son itinéraire témoigne de l'ambigüité du musicien citadin.
Biographie par le Pr. Abdelmadjid Merdaci, extraite de son livre ''Dictionnaire des musiques citadines de Constantine'', éditions du champs libre.