Maîtres du Malûf constantinois
Ali ALI KHODJA (dit : Si Hassouna 1896-1971)
Initié au sein de la zaouia Hansala après des études coraniques . S'emploie très jeune à la manufacture de tabac Bentchikou dont il deviendra un influent fondé de pouvoir. Ouvert au Malouf par sa proximité avec Abdelkrim Bestandji, ses fortes attaches avec le zdjel doivent en particulier à Abeid KARA BAGHLI. Familier du foundouq Benazzouz, il construit aussi un itinéraire musical atypique. Interpète sensible, il découvre auprès de Abdellali LAKHDARI les grands poètes arabes et convoques dans ses Istikhbarates les textes d'Abou El Firas EL Hamadani, d'Abou 'Ala EL Ma'ari,…etc.
Au fait de son influence dans les années quarante/cinqueante, il occupe une position singulière d'intercesseur. Il contribue d'une part au recrutement de jeunes musiciens au niveau de la manufacture et il participe aussi, d'autre part, en relation avec Khodja BOULBINA, à l'élaboration des programmes Constantinois des émissions de Radio Alger. Il est, après indépendance, l'un des représentants Constantinois avec Kaddour DARSOUNI et Abdelkader TOUMI, auprès de l'institut national de musique, à l'établissement du receuil Mouwashahat oua azdjael, édité en 1973.
Biographie par le Pr. Abdelmadjid Merdaci, extraite de son livre ''Dictionnaire des musiques citadines de Constantine'', éditions du champs libre.